14 décembre 2009

7 au 9 décembre 2009 : Manip BUS

Et voilà j’ai fait ma première manip !!! Ici on appelle « manip » toutes les sorties hors-base, que ce soit pour le boulot ou en loisirs. Je suis partie avec tous les gens de mon programme (le 137), à savoir Maryline, Onésime et Benjamin. Et nous sommes allés à la baie américaine, encore appelée baie US, ou BUS.

Nous sommes partis lundi à 14h. Il faisait beau temps, et pas de pluie annoncée, mais nous sommes quand même partis en bottes car sur le chemin il y a 3 rivières à traverser à gué, plus toutes les souilles qui jalonnent certains passages. Les souilles, ce sont des zones de bouillasse sur le chemin que le pas de l’homme forme à force de passer au même endroit dans les mousses et le terrains plutôt humide.

Souille au Bollard

Caillebotis sur la route de BUS

Certaines ne payent pas de mine, mais il faut se méfier car on peut s’y enfoncer jusqu’au genou (j’ai fait jusqu’à hauteur de bottes…), et en plus il faut marcher dedans et non à coté pour ne pas amplifier le phénomène sur les côtés du chemin. Dans certaines zone où cela devenaient vraiment trop critique, le tracer du chemin a été modifié ou bien des caillebotis ont été posés. Mais même si on arrête d’y passer, le chemin met plusieurs années à se reformer, et les plantes qui y repoussent ne sont pas les mêmes qu’au départ. Les chemins à Crozet sont donc continuellement au cœur d’un débat sur la dégradation des sols et végétaux : est-ce qu’il vaut mieux marcher toujours au même endroit et dégrader franchement une zone limitée ou bien marcher un peu partout sans tracer un chemin et dégrader uniformément (mais moins qu’avec un chemin) une plus grande zone ? La question n’est pas prête d’être résolue…

Mais revenons à notre route vers BUS.

Au départ, on prend la route, comme si on allait à la plage. Puis, à la jonction de la rivière, un petit chemin part sur la gauche et permet de descendre jusqu’à la rivière qu’on traverse avant de remonter le flanc de la colline (bonne montée toute droite). Une fois en haut, on est sur le plateau, il n’y a que des cailloux et des azorelles (plante subantarctique, très fragile, on n’a pas le droit de marcher dessus, je vous la présenterai une autre fois) qui s’accrochent au cailloux. On marche ainsi jusqu’au « donjon » (une sorte de barre rocheuse), puis jusqu’à l’homme à la pipe.

L’homme à la pipe

De là on voit la baie américaine et l’arbec (nom des cabanes sur l’île) qui nous attend au bout de sa plage.

Vue sur BUS depuis l’homme à la pipe

Mais il reste du chemin à parcourir. Il faut tout redescendre en passant par la petite manchotière, contourner le Morne Rouge pour enfin atteindre la plage de BUS et sa rivière. La petite manchotière est toute mignonne, entre deux « falaises ».

La Petite Manchotière

Enfin une manchotière « sauvage », ça change de celle de la baie du Marin où je vais tous les jours et où l’homme a largement laissé sa marque. Ici, les manchots sont tranquillous. On peut les observer depuis les hauteurs, et quand on passe sur la plage, ils semblent curieux de ces étrangers qui s’aventurent sur leur plage. Plus loin, on se pose dans l’herbe pour observer les gorfous macaronis et leurs houppettes de surfeurs !

Gorfou Macaroni

Sur la plage de la baie américaine, pas de manchotière, mais quand même des manchots non reproducteurs qui se promènent dans le coin (en vacances ?!) et bien sûr des éléphants de mer à gogo. On peut passer à coté d’eux sans problème mais il faut faire attention la nuit de pas marcher sur eux si on sort dehors!!!

Plage et arbec de BUS

Manchots dans la rivière

L’arbec est génial : tout en bois, des lits superposés (4 lits) avec plein de sacs de couchage, une gazinière et un four (on a fait du pain, du magret de canard/purée,…), un radian, une table, des bancs et à coté un arbec de fer qui contient la nourriture et du matériel divers. C’est royal !! et juste à côté la rivière où on peut pêcher des truites (3 petites pour l’apéro !).

Le lendemain on se promène dans les alentours : on passe par le village des phoquiers des américains (d’où le nom de la baie) dont on ne voit plus que les emplacement des maisons, on passe au milieu des otaries, on monte sur une crête, on redescend regarder les albatros fuligineux qui nichent dans la falaises, les cormorans, les canards d’Eaton…

Otaries

Albatros Fuligineux

Canard d’Eaton

Moi dans l’herbe

Puis on retourne à l’arbec et enfin les orques passent faire un tour (BUS est réputée pour les orques, mais nous on a pas eu de chance sur ce coup là). Repas du soir. Alors qu’il a fait beau toute la journée, une pluie de grésil-neige arrive, mais nous, on est bien au chaud dans l’arbec !!

Le lendemain matin, retour sur la base en passant par la côte : la crique de la chaloupe et sa mini manchotière, la crique du Sphinx, et la baie du Marin. Fin de notre belle escapade !!

Plateau Jeanelle

Choux de Kerguelen

1 commentaire:

  1. merci à toi et que de souvenirs encore tous frais pour moi:charly infra 46°,embrasse tous les crozetiens et crozetiennes.bonnes fetes et bonne année à tous

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