28 juin 2010

9-13 février 2010 - Manip Pointe Basse : contrôle des alba

Pointe Basse… le denier arbec où je n’étais pas encore allée…

Départ le 9 février au matin. On prépare les sandwichs et en route pour la grande cascade, la descente du 390, la pause casse-croûte à l’abribus, la traversée de la vallée des Branloires, le col 600 et la descente jusqu’à l’arbec de Pointe Basse. Transit de 6-7h environ.

Pour arriver à la Grande Cascade on marche sur un faux plat qui monte dans la caillasse. Le chemin est assez bien tracé, il n'y a qu’à le suivre tranquillement. Et comme à chaque fois qu’on arrive à la Grande Cascade on se dit qu'elle n’a vraiment de grand que le nom, car elle est un peu ridicule, encaissée comme elle est…

On passe de l’autre coté de la rive (c’est la spécialité à Crozet de traversée tout le temps les rivières pour être d’un côté ou de l’autre pour éviter les mousses et rester au max sur les zones à caillou). On suit le plateau Janel jusqu’à rejoindre le 390 (col à 390m d’altitude). Le vent s’est levé et ce n’est pas facile d’avancer pour rejoindre le bon coté de la descente. Descente bien sympa dans les scorries, c’est-à-dire des roches volcaniques de petit volume. Quand on marche dedans on s’enfonce et on descend en glissade dedans, comme en ski dans de la poudreuse. C’est excellent et quand on tombe, le sol est assez mou donc on se fait pas mal et on ne dévale pas la pente sans s’arrêter.

On arrive ainsi dans la vallée de Branloires. On est obligé de chausser les raquettes à certains endroit car les passages répétés ont formé des souilles dans lesquels on s’enfoncerait jusqu’au genou sans raquette. Pause à l’abribus, un petit coin au bord de la rivière où la rive remonte suffisament pour nous abriter un peu du vent.

Puis direction le col 600 qu’on finit dans le brouillard total. Derrière, il y a Pointe Basse.

On descend jusqu’à l’arbec qui est au bord de la rivière mais pas de la mer. L’arbec est composé de deux bâtiments, un pour la cuisine et un pour le couchage, plus un arbec fer où il y a les stocks de nourritures et matériel en tout genre.

L’arbec est à 10 minutes du champ des alba (albatros). On marche sur le champ uniquement en raquette tellement c’est humide, à pied on abîmerait tout, nos traces de pas mettraient plusieurs années à disparaître.

Le but de la manip est de récupérer des logger et d’en poser sur certains couples d’alba. Il faut également faire le contrôle des alba que chaque nid. Tous les alba de l’île sont bagués, et il faut donc regarder quel alba est sur quel nid et qui est son partenaire. Pour ça on s’approche doucement d’un alba sur son nid (avec un œuf). On avance doucement la main vers sa patte et on soulève un peu les plumes pour lire le numéro de la bague. Les alba ne sont pas du tout agressifs et restent toujours très calmes même quand on les attrape pour certaines manip (ça change des manchots qui donne tout le temps des coups d’ailerons et de bec !!) et se laissent faire sans avoir l’air d’être dérangés. Et quel silence !!! Ca aussi ça change de la manchotière où ça jacasse tout le temps de jour comme de nuit.

Jour de pluie, on reste à l’arbec. On profite d’une éclaircie pour aller voir le Jardin Japonais et sa manchotière.

Retour par le col 500 (dans le brouillard), la vallée de la Hébée et sa rivière qu’il faut sans cesse traverser et retraverser (j’ai bien pris l’eau vu que mes chaussures se sont décousues depuis la Pérouse !! la roche volcanique ça pardonne pas !), montée de la Hébée dans le blecnum, crête de l’Alouette.

Comme on a le temps on fait un crochet par le Val Intime.

Enfin la plage de BUS et son arbec tranquillou.

On repart le lendemain pour rejoindre la base.

27 avril : La Malpassée

Petite virée à la Malpassée la première « Snow Team » ! Départ au lever du soleil…


Le but initial était de faire le Mascarin, mais vu qu’il y avait pas mal de brouillard sur les sommets on a pris notre temps dans la montée pour faire des bonhommes de neige et des batailles de boules de neige !!


Arrivée sur la crête, vue dégagée sur le Lac Perdu et la crête enneigé, mais le Mascarin était encore dans le brouillard.
Au moment où il s’est dégagé, il était trop tard pour qu’on ait le temps d’y aller et de revenir sur base avant la nuit. On a donc rebroussé chemin en passant par la crête et en continuant à profiter de la neige encore présente !! Belle journée, on reviendra faire sommet une autre fois !

Quel temps fait-il ?

Mais comment faire pour connaître la météo quand on a pas de grenouille sous la main et que les escargots ont une taille de l’ordre du millimètre donc ne sont pas non plus de bons indicateurs ?
Certes on a des stations météo sur base mais ça ne permet pas de prévoir le temps, alors on a recourt à la technologie moderne : internet !!! qu’est ce qu’on ferait sans lui !!! On se base sur le site wofrance qui met à jour le bulletin météo deux fois par jour.

On parle donc en soleil, soleil avec un nuage, 1 goutte, 2 gouttes, 3 gouttes… Associé au vent (très important car faire un transit avec 130 km/h de vent c’est pas pareil que 90 km/h). Pas toujours super précis mais dans l’ensemble assez fiable. Après Crozet reste Crozet et donc le temps se décale tout le temps, ou bien il fait beau alors qu’ils annonçaient de la pluie et vice-versa. Et puis on s’habitue donc on trouve le temps pas si pourri quand il annonce 1 goutte !!
C’est marrant de voir la tête des personnes extérieures qui débarquent sur l’île, quand on leur sort tout naturellement qu’en ce moment il pleut trois gouttes et eux voit la grosse pluie qui mouille dehors ou bien au contraire quand on leur dit que demain il fait un temps pourri car il pleut trois gouttes !! C’est vrai que quand on ne connaît pas le système météo ça peut porter à confusion !!
Pour l’instant on a pas eu de grosses pluies orageuses comme on a en France. C’est plutôt de la pluie fine, sans doute à cause du vent, mais qui mouille bien, Gore-Tex ou pas Gore-Tex !!
Le vent aussi est bien trompeur car ici comme il n’y a pas d’arbre ou d’autres trucs qui bougent, on ne peut pas se rendre compte de la force du vent en regardant dehors. Quand on voit des moutons sur la mer, on se dit que ça doit bien souffler et quand on est sur les transits et qu’on a du mal à avancer là aussi on se dit que le vent doit finalement être assez fort !!
Comme je vous l’ai déjà dit, la météo est très changeante dans une même journée. Pour
l’instant on a toujours un moment dans la journée où il fait beau, ça alterne tout le temps et puis la nature et la mer ont de belles couleurs donc c’est pas du tout déprimant comme en ville. Et l’avantage de la météo changeante et d’un climat humide c’est que Crozet devient le paradis des arc-en-ciel. J’en ai jamais vu autant dans ma vie et on les voit en entier, on pourrait toucher le pied de l’arc-en-ciel, ou bien on le voit sortir de l’eau et finir dans l’herbe, c’est assez impressionnant mais magnifique.